En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, Maître Saïd Larifou, avocat international et président du RIDJA-PACTEF, a lancé un appel solennel au Black Caucus et aux principales organisations afro-américaines. Dans une lettre ouverte, il les exhorte à unir leurs forces avec celles des mouvements panafricains afin de défendre la démocratie, la liberté et les droits fondamentaux en Afrique.
De passage à New York pour sensibiliser l’opinion internationale sur la situation de son client, Dr Succès Masra, ancien Premier ministre tchadien « injustement emprisonné et pris en otage par le régime répressif en place », Maître Larifou dénonce une dynamique autoritaire généralisée sur le continent africain. Selon lui, plus de soixante ans après les indépendances, l’Afrique demeure prisonnière de régimes « corrompus, autoritaires, répressifs et sanguinaires », souvent soutenus par de grandes puissances étrangères.
Dans sa lettre, le président du RIDJA-PACTEF pointe du doigt plusieurs maux. « La multiplication des coups d’État électoraux, l’assassinat et l’emprisonnement des opposants politiques, la criminalisation des voix dissidentes, la corruption généralisée et le détournement des fonds publics ». Ces dérives, affirme-t-il, « condamnent nos peuples à une pauvreté persistante » et entretiennent un climat de peur.
Maître Larifou estime que la lutte africaine pour la démocratie et la justice ne peut réussir sans une mobilisation forte de la diaspora noire, en particulier aux États-Unis. Il rappelle que les Afro-Américains, héritiers des combats de Martin Luther King, Malcolm X et des Black Panthers, ont eux aussi affronté oppression, discriminations et déni de leurs droits civiques.
« Votre voix, portée au sein du système politique américain et sur la scène internationale, peut devenir un levier puissant pour soutenir les peuples africains », écrit-il aux responsables du Black Caucus. Le leader panafricaniste plaide pour une convergence historique entre l’Afrique et les forces noires américaines afin de briser le cycle de la dictature, du néocolonialisme et de la pauvreté.
Dans sa lettre, Me Larifou appelle à : un plaidoyer fort et clair contre les régimes autoritaires africains, une vigilance accrue sur les coopérations internationales pour éviter toute complicité tacite avec la répression, un soutien concret aux mouvements citoyens et patriotes africains engagés pour l’État de droit.
Maître Larifou rappelle que l’oppression en Afrique concerne l’ensemble de l’humanité. « L’oppression d’un peuple africain, qu’il soit sur le continent ou dans la diaspora, demeure une blessure pour l’ensemble de notre humanité commune », conclut-il.


Mroimana Amina
septembre 24, 2025Je besoin d’une aide financière