Un fait divers tragique secoue la région de Mbadjini et, plus largement, l’ensemble du pays. Un nouveau-né a été retrouvé vivant dans une latrine dans la soirée du 1er juillet, suscitant une onde de choc dans l’opinion publique. L’enfant, apparemment abandonné peu après sa naissance, a pu être secouru à temps grâce à l’intervention des habitants et des autorités locales.
Selon les informations recueillies par Le Matin des Comores, les services de police ont rapidement procédé à une enquête d’urgence qui a conduit à l’identification de la mère présumée. Il s’agit d’une adolescente âgée de 15 à 16 ans, originaire de la région. Elle a été placée en garde à vue en attendant les conclusions de l’enquête, qui devra notamment déterminer les circonstances exactes de l’abandon et s’il existe d’éventuelles complicités.
Au-delà du choc suscité par cet acte, cette affaire soulève de profondes interrogations sur les réalités sociales qui peuvent conduire une jeune fille à poser un tel geste. L’absence de suivi parental, le manque d’éducation à la sexualité, la précarité sociale et les pressions culturelles figurent parmi les facteurs souvent évoqués dans ce type de situation.
Plusieurs associations locales et spécialistes de la protection de l’enfance alertent depuis plusieurs années sur la vulnérabilité croissante des jeunes filles livrées à elles-mêmes, souvent installées à Moroni sous prétexte de poursuivre des études, mais sans encadrement, ni soutien psychologique ou matériel.

