Depuis l’instauration des nouveaux horaires de travail dans la fonction publique aux Comores — avec une fin de journée repoussée à 17h au lieu de 14h, mais un week-end complet de repos — les avis restent partagés, rapporte Al Watwan.
Pour de nombreuses mères de famille, cette réforme complique la vie quotidienne. Faidhoiti Siga, fonctionnaire, confie que, avant, elle avait le temps d’aller au marché et de s’occuper des enfants, tandis que désormais, elle rentre tard et épuisée. Même constat pour Fatima Msa, employée à l’Ortc : les salaires n’ont pas bougé et les enfants sont livrés à eux-mêmes.
À l’inverse, certains y voient une amélioration. Marzouk Moimed Hassane, jeune employé à la Mamwe, salue le week-end complet, qu’il considère comme un vrai plus, tout en permettant d’être plus sérieux au travail.
D’autres, comme un père de famille interrogé par Al Watwan, estiment que la réforme ignore les réalités sociales comoriennes : il souligne que la vie ici n’est pas comme ailleurs et que les familles apprécient se retrouver le soir.
Enfin, pour Fardoussa Said, jeune fonctionnaire, l’enjeu dépasse la question des horaires : travailler jusqu’à 17h est normal ailleurs, mais il faut aussi améliorer les conditions de travail pour que cette réforme soit réellement efficace. Selon Al Watwan, cette réforme continue de bousculer les habitudes et de diviser les Comoriens entre modernisation et contraintes du quotidien.

